Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
D'après Oum Salama (qu'Allah l'agrée) : Lorsqu’Abou Salama (qu'Allah l'agrée) (1) est mort, j'ai dit: C'était un étranger dans une terre étrangère. (2)
Je vais pleurer pour lui d'une manière dont les gens vont parler. (3)
Je m'apprêtais à pleurer pour lui lorsqu'une femme est venue pour m'aider dans cela.
Le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) s'est mis en face d'elle et a dit: « Veux-tu faire entrer le Chaytan dans une maison de laquelle Allah l'a fait sortir?! ».
Alors, je me suis abstenue et je n'ai pas pleuré. (4)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°922)
(1) Il était le mari de Oum Salama (qu'Allah l'agrée).
(2) C’est-à-dire qu'il était un étranger qui est mort dans un autre pays que le sien, loin de sa famile ceci car il était un mecquois et il est mort à Médine.
(3) Elle a dit cela pour mettre en évidence le fait qu'elle allait fortement pleurer et faire beaucoup de bruit.
(4) Dans son explication de Sahih Mouslim, l'imam Nawawi (mort en 676 du calendrier hégirien) a classé ce hadith dans le chapitre: « L'interdiction des pleurs sur le mort ».
Les pleurs qui sont visés ici sont les pleurs excessifs qui sont souvent accompagnés de paroles ou d'actes interdits qui font partie des lamentations et vont à l'encontre de la patience obligatoire.
Par contre, le fait de pleurer sans excès suite à un décès ou un malheur est permis et fait partie de la miséricorde qu'Allah a mis dans les coeurs de Ses serviteurs comme le montrent d'autres hadiths authentiques.
عن أم سلمة رضي الله عنها قالت : لمّا مات أبو سلمة رضي الله عنه قلت : غريب وفي أرض غربة لأبكينه بكاء يُتَحَدَّث عنه
فكنت قد تهيأت للبكاء عليه إذ أقبلت امرأة تريد أن تساعدني فاستقبلها رسول الله صلّى الله عليه وسلّم فقال : أتريدين أن تدخلي الشّيطان بيتًا أخرجه الله منه ؟
فكففت عن البكاء فلم أبك
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٢٢)
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